Au sujet de la décision d’exclure les éditeurs égyptiens de la 15ème édition du Salon international d’Alger
بســم الله الرحمــن الرحيـــم Au sujet de la décision d’exclure les éditeurs égyptiens de la 15ème édition du Salon international d’Alger Quelques titres de la presse nationale ont fait état de l’éventuelle interdiction des éditeurs égyptiens qui ne pourront pas participer au Salon international du livre d’Alger (SILA) en octobre prochain à Alger. Au-delà du fait que personne n’a le droit de s’ériger en conscience du peuple algérien, cette décision déplacée, prise de façon individuelle, soulève des questions légitimes qui nécessitent des réponses. La crise avec l’Algérie, née à la suite d’un simple match de football, fut alimentée par des médias et certains artistes et intellectuels égyptiens. D’autres intellectuels et artistes de renom ont dénoncé cette hystérie et appelé à la sagesse et au bon sens. Pourquoi alors cette punition collective? Existe-t-il des preuves mettant en cause nommément des maisons d’édition dans cette malheureuse affaire? Dans l’affirmative, c’est ces maisons-là qu’il faudrait sanctionner. Cette exclusion des éditeurs égyptiens va forcément priver les lecteurs algériens des ouvrages édités en Egypte. Or, personne ne peut contester l’apport de ce pays à la culture arabo-musulmane. N’oublions pas aussi que nous avons des rapports très étroits avec ce pays frère et que ce sont les Algériens qui ont construit la prestigieuse Université d’Al-Azhar. Faut-il interdire donc Taha Hussein, Tawfik Al-Hakîm, Al-Akkâd, Mohammed Abdoû, Ahmed Amine et combien d’autres noms illustres ! Faut-il donner le monopole uniquement aux livres techniques et scientifiques au détriment des sciences humaines et sociales qui jouent un grand rôle dans le développement de la personnalité du citoyen et des lecteurs en général ? Une autre idée étrange surgit de temps à autre sous la plume de tel et tel journaliste. Il s’agit d’exposer exclusivement les ouvrages dont l’édition date de moins de trois ans. C’est là un choix arbitraire que rien ne justifie ou alors il ne faut plus éditer Platon, Aristote, Saint Augustin, Ibn Rochd, Al-Ghazali et combien d’autres penseurs, savants et écrivains de réputation mondiale. En conclusion, il y a lieu de signaler que cette décision, si elle venait à être prise, ne serait pas dans l’intérêt de la culture en général et des lecteurs en particulier, loin s’en faut. Alger, le 18/08/2010. Pour la Cellule de communication du H.C.I, Messaoud Boudjenoun.